I Know This Much Is True | Série TV

Un Emmy Awards pour Mark Ruffalo, plus que mérité tant son talent est (deux fois) grand dans cette histoire.

Cette fin de série se termine plutôt mieux qu'on aurait pu l'imaginer ; en effet, après que les 2 frères se soient retrouvés, Thomas est tombé dans la chute d'eau qu'il adorait, laissant son frère tout d'abord désespéré et complètement culpabilisé par cette disparition soudaine et inexplicable, pour lui.
Après une énorme colère contre son beau-père et une prise de conscience face à sa psychologue, Dominic va finalement comprendre que sa vie vaut aussi sans son frère et surtout il va pouvoir enfin découvrir ce secret de famille qui le faisait tant souffrir et enfin vivre....

Cette mini série, outre toutes les très grandes qualités artistiques que j'ai mentionnées dans tous les précédents messages, parle du mal que font, dans les familles, les secrets,  les silences, les mensonges  mais elle raconte aussi les difficultés des vies des déracinés que sont les immigrés.

Mark Ruffalo comme le réalisateur, Derek Cianfrance, se sont beaucoup impliqués dans cette série étant tous les deux enfants d'émigrés italiens, pauvres et le résultat s'en ressent avec une extraordinaire sensiblité dans le jeu des acteurs et dans l'écriture et la réalisation de la série, si différente des autres.

Dans cet épisode 5, notre héros découvre pourquoi la traductrice lui avait déconseillé la lecture des mémoires de son grand-père et effectivement, c'est difficile à lire.
Le grand père était un personnage rustre et violent qui ne provoquait que la haine envers lui au point de faire jeter un sort sur sa famille pour plusieurs générations !
Thomas, lui, est toujours enfermé mais grâce à une fausse information, Dominic va le faire sortir et lui rendre sa liberté.
Le "petit rayon de soleil" que j'attendais est enfin arrivé à la toute fin de l'épisode et les couleurs aussi sur les images.
Les 2 frères ont retrouvé un petit sourire mais surtout ils se sont retrouvés ce qui semble être vital pour ces 2 personnages.

Toujours  la même qualité de réalisation et d'interprétation des tous les acteurs, y compris lors du passage en Sicile, tout en noir et blanc.

Dans ce 104, les problèmes continuent pour Dominic, son frère, Thomas, étant toujours enfermé dans un hôpital psychiatrique, il se demène pour tenter de le faire sortir de cet enfer.
Le sort s'acharne ou la malchance ou son  manque de lucidité le font se retrouver cloué sur un lit d'hôpital, complètement dépendant et dans l'impossibilité totale d'agir et de réagir.

C'est toujours aussi dramatique et difficile à regarder mais la très grande qualité de l'interprétation de Mark Rufallo et de tous ses partenaires mais aussi l'espoir qu'un "petit rayon de  soleil" arrive dans ce chaos me pousse à continuer à poursuivre cette histoire. 

C'est toujours aussi bien réalisé et bien filmé avec des gros plans mettant en avant la souffrance des personnages et les couleurs "sépia" participent aussi à l'ambiance lourde du scénario.

Tout ça n'est pas drôle du tout mais c'est une mini-série hors norme qui mérite d'être regardée tant par son originalité que pour l'immense talent de Mark Ruffalo. 

Un 103, moins dramatique, si l'on peut dire ; on replonge dans l'enfance et l'adolescence des jumeaux où déjà Thomas commençait à être malade et où Dominic se sentait déjà complètement  responsable de son frère.

C'est vrai que cette série est terriblement triste mais Mark Ruffalo est tellement exceptionnel que je continue à regarder en espérant qu'un petit rayon de soleil se lèvera à un moment ou à un autre.

Dans cet épisode, Mark Ruffalo donne au personnage de Thomas toute l'horreur de la maladie psychique, morale et physique ; il réussit à totalement se métamorphoser et être quasiment  méconnaissable face à lui-même incarnant son frère jumeau, Dominic, presque aussi perdu que lui.

Un rôle à récompenses, multiples, il va de soi tellement loin  de son travail dans les Avengers et tellement plus subtil.

Toujours des rôles secondaires au même niveau de qualité.

Bref, j'attends le 104 avec impatience.

Dans cet épisode 102, les malheurs de  Dominic continuent et ce sont de vrais drames.

Ici, c'est encore la mort d'un proche qui est traitée et puis la gémellité et les difficultés à être unique et serein quand il existe un être "en miroir" malade.

Mark Ruffalo est toujours aussi convaincant et émouvant ; quant aux acteurs qui l'entourent, ils sont aussi très justes, en particulier,  Archie Panjabi qui interprète le médecin traitant Thomas, elle est douce et ferme à la fois.

Evidemment, l'ambiance est toujours très grave et en plus, il pleut souvent ce qui assombrit encore plus  le récit mais le personnage de Dominic est toujours très attachant alors je vais  regarder l'épisode 103. 

Les critiques lues ça et là préviennent de la "dureté" de cette série, enfin du E01, pour le moment et c'est effectivement des situations très, très compliquées que vit le principal personnage, Dominic.

Mark Ruffalo est un acteur formidable, capable de bien autre chose que son super héros dans les Avengers et là, il  le prouve encore.
Deux personnages pour le même acteur et les transformations physiques et comportementales qui vont avec. 
Mark Ruffalo est phénoménal dans l'incarnation de Thomas, schizophère et paranoïaque à la fois, pour lequel il a pris de nombreux kilos ce qui apporte le côté engourdi du personnage.
Pour le jumeau Dominic, l'acteur retrouve le visage qu'on lui connaît souriant et charmeur à la fois où il excelle aussi.

Pour le moment, seul le thème de la maladie est abordé, car plusieurs personnages sont malades, mais  les thèmes de la misère sociale, de la violence, de la famille, du couple, de la police etc... sont sous jacents et devraient être développés dans les autres épisodes.

Un plus pour la réalisation et la photographie qui accentuent l'angoisse des situations comme dans : Manchester by the Sea.

Evidemment, la série est difficile à regarder en ce moment de pandémie mais elle permet de relativiser nos problèmes (quand on n'est pas malade)  face à ceux plus malheureux que nous.